Allons dans la serre. On gagne 2 degrés !
Voici des oignons : Espace multiplications :
Chauffage au sol dans l’espace multiplication : fumier = couche chaude, pas besoin d’électricité !
Et puis là c’est pour noter toutes nos interventions sur les cultures, pas toujours en corrélation avec la Lune.
Donc on démarre les plants ici, puis on met en godet, avec du terreau fabriqué ici en Ariège en bio avec peu de tourbe substituée par des fibres végétales d’arbres d’Ariège, et contenant des engrais organiques.
On fait des semis en mottes en plaques alvéolées qui viennent de AgriGaronne à Castelginest, ils sont bien épais et se dégradent moins vite. Ce sont des mottes pressées au presse-motte avec un terreau à mottes qui ne sèche pas trop vite. Et puis on paille, par exemple avec le basilic pour faire fuir les limaces, sinon je mets du ferramol.
La bâche sur les arceaux a lâché avec le vent d’autan, ça tient environ 4 ans ; il faut que je la change. Il y a des poches d’eau, y en a pour 1000€ de bâche, ça fait 150 mètres de long. Il faut tout rebâcher en même temps et pour cela on fait des tranchées de chaque côté. On ne peut pas faire de raccord.
Donc voilà 4 ans que nous cultivons sous serre sur butte permanente, sur bois pour certaine, sans bois pour d’autres, pas de grande différence. Elles sont entretenues par des paillages réguliers avec des herbes fauchées.
Ici les tomates, on les plante en mi-mars sous un second tunnel. On associe courgettes, concombre, pas mal d’ail, tomates, taillées pour le coup, des fleurs non semées : on laisse les plantes monter à graine, des poireaux qui ne se ressèment pas tout seul à l inverse des salades, des engrais verts au départ pour accélérer les rotations. La tomate est semée dans l engrais vert, la phacélie, qui devient le paillage. Après tonte de gazon pour garder le sol couvert, qui fournit l azote. Pas de compost sous serre car trop riche et aussi il fait plus chaud, la minéralisation est suffisante, sinon on attire les punaises qui abîme les fruits. Sous la serre, on coupe les gourmands pour gagner de la place, et on laisse un à deux gourmands par pied qu’on attache à la ficelle montante.
Sous le paillage on a mis les gaines d arrosage microsuintant. 0n recrée l écosystème en laissant les déchets des cultures et des spontanées sur place.
Cohabitation entre spontanées et cultivées. Une belle capucine, une rhubarbe…
Voici les buttes à légumes racines. Les céleris montent à graine. Pas mal d’ail car on oublie de les ramasser et ils se ressèment. La betterave se ressème.
Plante grimpante : les chayottes font des kilos quand se plaisent.
Il existe là des oseilles envahissante sur l aubergine. On paille à l oseille du coup.
Là bas les carottes, ici la blette sauvage. On tourne par catégorie et c’est un peu mélangé. Les oignons poussent. Laitues de 800g, choux raves de 6kg. Du maïs.
On peut admirer insectes ravageurs et prédateurs. Il y a de la vie même dans la litière. Là du magnifique plantain.
Il faut entretenir et couper les envahissantes qui poussent, même avec du paillage.
On ramène 2 remorques par an de tonte de gazon.
Les concombres, les agrumes : un magnifique citronnier, un citronnier Meyer, là une orange sanguine. On fait 20kg de citrons par an.
À présent : la partie agroforesterie :
Les pommes de terre primeur sous paillis, c’est humide sous la paille, moins d’arrosage. 8 rangs sur une parcelle travaillée l’an passé par le cochon, retravaillée au tracteur cette année avec le cheval et un outils à dents, on a tiré au cordeau pour le semis des pommes de terre, on a mis un andin de compost et 20 cm de paille, on a juste fauché les côtés. On les bute ensuite à la paille pour stimuler la tubérisation. C’est facile à récolter. Le paillis limite les doryphores. Favoriser la culture des pommes de terre à l’ombre.
Par contre les liserons sont stimulés par le paillis et on a des rumex, la grande oseille.
Ici une haie diversifiée qui commence à pousser : pruneliers spontanés, noisetiers, de l’épine vinette, des Féviers d Amérique sans épines, fabacée, légumineuse pour nourrir les chèvres, de Laure Minervois. L’arbre spontané : le frêne, le chêne, le robinier, …
Haie effet vent, elle a 6 ans, ici un noisetier. Il faut que je fauche pour éviter la concurrence à la lumière. 16 espèces différentes dans cette haie. Cornouiller sanguin mâle et femelle.
Le but cherché, c’est sans irrigation mais la gaine est prévue, au cas où, mais n a pas encore servie.
Ici, entre la serre et le champs d agroforesterie, on a une tournière qui sert pour le passage des outils agricoles et du cheval.
La fauche sert à faire de la biomasse pour le paillage. Cette parcelle sera fauchée pour faire des réserves.
Ici, un autre espace fourrager en trèfle blanc pâturé 3 fois, la luzerne d Arabie medicago arabica.
Les rangées d’arbres sont plantées tous les 8m avec un arbre tous les 5m, et j ai doublé avec des petits fruitiers. Cela fait de l ombre, semblant de sous-bois : mûres, groseillers peuvent pousser là. ça date de 2011.
Mélange vesce seigle broyé hier laissé sur place en paillage.
On sent le vent, gentil aujourd’hui, mais qui a plaqué le plaqueminier.
Les abricotiers poussent très bien, les amandiers les pommiers fustières à pommes de petit calibre. J’ai dû les soigner à cause de la grêle avec les potions de plantes.
Les abeilles viennent piller ici les reste des alvéoles. On passe tout en Warré. Ici une ruche en Langstroth.
Chénopode et amarante, rumex : engrais vert spontanée, pionnières, à détruire avant floraison. Courges en spontanée.
Ici du maïs : semé au semoir, on avait fait des buttes en traction animale avec les ânes. Mais il a pris la grêle.
J’ai commencé à désherber. Voici une houe à tirer, une houe maraîchère, pratique quand on a de la surface à désherber. Je bîne, j arrache toutes les petites plantules.
Ici on voit la battance suite à pluie épaisse. Croûtage et de profil, couche de qq mm de feuilletage de limon lié à l impact de la pluie. Cela peut gêner la levée de graines si elle est épaisse. C est rare car le sol est rarement nu et de bonne stabilité structurale car taux d’humus suffisant. Souvent je compare en faisant des test de stabilité structurale : je prends une motte de terre intacte et je la plonge dans de l’eau pour voir son degré de résistance ce qui permet de voir les liaisons liées à la vie du sol avec des cols sécrétés par les bactéries … etc. Alors je compare ici la zone agroécologique avec le champs de blé là où c’est la même terre mais pas la même pratique : là-bas après la pluie la terre c’est du sucre, et ici sous l agroforesterie huit jours après ça se tient.
Sur la grande surface de 50m de long par 7 de large je choisis le binage plutôt que le paillage, avec une houe à pousser maraîchère pour chevaucher les cultures par aller-retour. Le binage c’est tous les 8/10 jours avant de voir les plantules.
On peut mettre différents outils là-dessus : ça coûte environ 500 à 700 €. Ça passe bien sans la traction animale.
La traction animale c est bien mais il faut une personne qui guide l animal et une autre pour l outil. Le sillon peut canaliser l’animal.
Il y a des outils à main : les houes en corne en os en métal manche court manche long en cuivre, la serfouette, le sarcloir à différent modèle, la Kassine : machine à traction animale fabriquée en Ariège : traction par devant avec un palonnier et on met le cheval ou l âne devant sous le collier et il va tirer la machine. La machine peut se revêtir de plusieurs outils : celui là permet de faire des buttes car évasé devant et rétréci derrière, comme on faisait les pommes de terre.
Les ânes ne sont pas dressés au mord donc on a une personne devant qui les guide et une autre derrière. Porte outil : une arracheuse à pomme de terre, ici un module de sarclage.
Après on passe sur une roue ou deux roues, on règle la hauteur du guidon, le piquet de l’outil, conçu par Jean Nolle agronome qui a beaucoup travaillé dans les pays du 1/3 monde et qui a légué toutes ses recherches à l association ariégeoise PROMMATA qui a perfectionné tout ça pour la culture maraîchère, comme celle de poireaux et d oignons sans désherber à la main. C’est ultra efficace sachant que le désherbage est un gros travail en maraîchage. Nous avons donc des ânes de Pyrénées, grand format un 35 au tarot : relation entre la taille et la puissance de trait.
C’est un modèle conçu pour être autoréparer. Chaque année on a un groupe d agriculteurs bricoleurs qui améliore. Les derniers outils ont 2 ans, fabriqués sur les exploitations, adaptation.
Le nom KASSINE vient de la contraction de deux outils inventés par Jean NOLLE : la houssine et le Kanol. http://assoprommata.org/spip.php?rubrique6
On utilise sur les plus grandes parcelles un motoculteur : motobineuse sans fraise et on a mis un disque billoneur qui fait des buttes en travaillant dans le sillon en ramenant les bords. Outil qui détruit certes la litière mais après lequel on fait le semis d engrais vert. Les techniques de semis direct se sont développés à cause de la mécanisation avec les rouleaux facas. Il existe des rouleaux brise-fougère mais plus léger et moins adaptés au tracteur.
Et sur les parcelles moins grandes, on pratique le binage et enfin, le paillage en petite surface, il faut s’adapter en maraîchage si on veut produire. L’aération d un sol dépend du nombre de racine, donc la décompaction ne doit pas être systématique. Un sol compacté est un sol travaillé pris en masse par le labours, mais un sol plein de végétation n’est pas forcément compacté même si il est dur.
Décompacter de l’argile se fait naturellement par phénomène de dessiccation et de réhumectation. L’argile a la capacité de faire du retrait. Les plantes décompactent aussi, comme les céréales. Un décompacteur est un outil à dents, faut voir si il y a de l’oxygène : tâches rouges : hydromorphie temporaire et tâches bleues : hydromorphie qui durent longtemps : ce que l on appelle des gleys.
Dans ce potager : buttes permanentes avec du paillage, toujours, et une irrigation au tuyau micro suintant qui se gonfle et suinte tout le long. Ça consomme plus qu’un goutte à goutte classique, on le met moins longtemps. Ce tuyau vient de Andorre, on l’achète en regroupé avec la société Texbor : http://www.texbor.com/shop/images/documents_tecnics/Manual%20PORITEX_FR_ver%207.pdf
On fait voisiner plein de choses : betterave, haricots, rumex, chiendent, mouron…
Sous le paillage un sol meuble avec de la vie, on rajoute tonte et fauche. Ici une butte de l an passée envahie d’herbes hautes que l on a fauchée, occultée bâche noire, broyat, cartons : l’idée est le non travail du sol par occultation, on arrête la lumière, pendant au minimum 1 mois pour éliminer la repousse en-dessous, puis on l enlève et on recouvre de broyat, et de tonte. Après le sol sera meuble, les vers de terre auront travaillé, on va pailler et replanter des cultures comme betteraves fourragères qu’on va faire en mottes. C’est une bonne technique de désherbage en petite surface sans aucun travail du sol autre que la vie du sol. Puis on ratisse et on peut semer par dessus.
Avec le carton c est trop léger, il faut compléter avec du bois. Et pour la bâche, éviter les bleues fines qui s effritent.
Ici une butte avec des aromatiques, menthes, collection de thyms, j’en ai encore à mettre. On va mettre des arbres fruitiers greffés sur des nanifiants, conduits comme un légume, pour avoir des arbres à système racinaire faible, pas du tout comme les arbres qui se trouvent là-bas. Ce sont des arbres qui dureront moins longtemps mais produiront plus vite, il faudra les tuteurer.
Les autres arbres ne sont pas tuteurés pour qu ils puissent faire des ancrages racinaires costauds dans le vent. Le tuteurage les affaiblirait.
Ici, des cultures de tomates en grillages, en cage, … non taillées et qui n ont pas trop souffert de la grêle. Particularité : sol non travaillé paillé avec 10cm de broyat de pur résineux (pas de souci : pas de variation de Ph : on dit souvent que le résineux acidifie mais c’est lié à la dynamique du résineux, aux substances qu’il y a sur les aiguilles, mais quand c est non enfoui ça se lessive et y a plus rien ; pas de raison que ça acidifie plus qu’autre chose) et du compost en-dessous. Seul le cochon avait travaillé l an passé, retassé par les brebis.
35 variétés de tomates qui viennent de la ferme de la Bouzigue, des ST Pierre, des merveilles des marchés, cornues des Andes, rose de Berne, …, mises après le 15 mai, après les saints de glace. On tuteur avec des ficelles aussi au fur et à mesure de leur croissance parce que si les tomates touchent le sol c’est source de maladie. Et puis on a testé avec la tonte. En terme d’arrosage, un bol d eau à la plantation et puis il a plu. Nous avons installé les tuyaux en prévision de la sècheresse. L’idée dehors, ce n est pas comme en serre, c’est de laisser les racines de la tomate trouver l’eau pour qu’elle développe son système racinaire en profondeur, même si cela met du temps. Si je mets le goutte à goutte trop tôt, elle va développer son système racinaire autour du bulbe et si j ai un pépin d approvisionnement en eau, elle va claquer de suite, ou se déraciner si il y a du vent.
L’état de la tomate, de jolie couleur verte, est le témoin d un bon apport d’azote. On pourrait avoir des problèmes liés à l apport en broyat si on l avait enfoui, j ai connu des faims d azote sous serre car c’était trop humide, trop arrosé du coup ça accélérait la décomposition du broyat.
Et le résineux en paillage non enfoui n est donc pas un problème. Ça peut poser problème dans certaines conditions, par exemple sur les composts de déchets vert avec majoritairement du résineux, ils sont gavés de résine et ça se sent, c’est du terpène. Le terpène surtout de thuyas est royal car anti-germinatif, ça aide au paillage. Les terpènes dans le sol sont plutôt rémanents, ce sont des substances naturelles biodégradables. Le seul truc sur le devenir de ça, c’est de savoir qu’est ce qu on va cultiver derrière ? Il ne faut surtout pas l’enfouir. Car si je l enfouis en me disant que je vais faire des carottes, là j aurai des problèmes, parce que c est du broyat. C’est le devenir du broyat qui en fin de saison ne sera pas décomposé, donc je dois rester sur une planche permanente non travaillée pour garder ce broyat à la surface. Sinon, il faut le ratisser, l’enlever, par exemple pour un semis pleine terre.
Si j enfouis ça, fin de saison, octobre/novembre ou au début du printemps suivant, et que je mets une culture, là je vais rencontrer une faim d’azote, parce que j’ai enfoui ça et je vais amorcer la dégradation de la lignine, ça va mobiliser l’azote du sol parce que les bactéries et les champignons en ont besoin et du coup, l’azote ne sera pas présente pour le développement de mes cultures.
Les tomates sont des solanacées, elles se cultivent tous les 5 ans au même endroit selon la technique de rotation, mais tout dépend de la vie du sol. Pierre BESSE, maraîcher à LAGARDELLE SUR LÈZE fait 4 à 5 ans de suite la tomate au même endroit grâce à des sols très vivants : http://www.dailymotion.com/video/xx5csn_sol-vivant-pierre-besse_creation
Après entre deux on peut faire un engrais vert pour rompre le cycle des ravageurs. Si on était dans le berceau de latitude de la tomate, c’est une vivace. Ici, elle gèle et a froid.
On fait ces tomates pour les vendre en frais. On n’est pas certifié en bio mais sous mention Nature&Progrès N&P jusque l’année dernière. On a quitté car trop loin, ils sont dans le Couserans, compliqué sur les déplacements. N&P a inventé le bio en France, et inventé le premier cahier des charges en France. C’est une mention privée qui n’est cependant pas reconnue par l’état ni par l’Europe alors que ça dépasse le cahier des charges actuel de l’agriculture bio.
Donc ce n’est pas un label bio, c’est une mention complémentaire privée. Après les gens qui sont sous mention N&P font du meilleur travail que ceux qui sont en bio mais n’ont pas le droit de dire qu’ils sont en bio. La bio est un label officiel extrêmement cher. N&P défend l’agroécologie paysanne, ils ont rajouté « paysanne » depuis le plan « agroécologie pour la France », ils se sont distingués de l’agroécologie officielle en appelant ça « agroécologie paysanne ». La différence est l’aspect social et territorial parce que quand l’agroécologie a été lancée au niveau officiel, on parlait de « agriculture à double performance économique et environnementale » mais on a oublié l’aspect social et territorial. Bon maintenant ils en tiennent compte, c’est important. D’ailleurs il vient de se passer « la nuit de l’agroécologie » avec visite de MR HOLLANDE, de Claude et Lydia BOURGUIGNON.
Ah ! voici les ânes. Je vais couper l’électricité de la clôture. Voici Vent-vent, Jericho derrière et Sascha, un croisé pyrénéen. Jericho je l avais pris pour remplacer la mère de Sascha, sauf que j’ai jamais pu travailler avec, je suis son 3ème propriétaire, je ne sais pas ce qu il a vécu avant, mais quand je l ai attelé à la kassine, il a cabré et il m a mordu le biceps, j ai eu un bleu pendant longtemps. Quand on a pu travailler avec lui, il a fallu 3 personnes derrière, une pour tenir le frein, une pour l outil et une pour l’âne. Quand il est lancé, il ne s’arrête plus et c’est délicat dans les tournants. Par contre il est très puissant, quand il s’arrête c’est qu’il sue à grosse goutte, mais alors une puissance extraordinaire. Je sais qu’il a charrié des sacs de ciment. J’apprends en même temps. Donc là ils sont en train de perdre leurs poils d’hiver. Ça mange et ça boit !
Mais sur billons de 60/70 cm de large, ils passent en traction et c’est sacrément puissant !
Là le maïs c’est pour les poules. Il faut leur donner des céréales tous les jours. Tous les soirs un peu de grain permet de les rentrer au poulailler. Là elles sont sorties, on en a 12. Voilà le coq. Et notre chien Sam, un border collie qui les guette, il veut faire son travail avec les poules !
Bien on va aller voir les autres animaux et on va finir sur les soins naturels à base de plantes : massage à l‘ortie 🙂
Les capucines ont été mises il y a 3 ou 4 ans, elles se plaisent du coup elles se ressèment. On peut utiliser la graine pour faire une préparation mais pas mûre, à un stade intermédiaire.
Les graines d’ortie se mangent, elles sont super active. Dans l’ortie tout se mange même la racine, comme le plantain, le pissenlit.
Les récupérateurs d’eau noirs viennent des laboratoire Pierre Fabre. Ils contenaient des préparations à base de plantes. On en récupère aussi auprès d’une usine coca cola à Castanet, bien rincés ça fait l affaire pour la récupération d’eau de pluie. Ce sont des tonnes à eau.
Ici un tilleul avec une passiflore qui pousse dedans. Par-ci par-là une mauve.
Voici les brebis. La bergerie qui sert de poulailler, on a refait la toiture y a pas longtemps. On a des lapins dans des clapets traditionnels car en liberté ils se font tuer par les chiens. Ils ont déjà attrapé la myxomatose, ils survivent mais je les renforce, je leur donne des micro-organises efficaces dans l’eau de boisson. On ne les vaccine pas. Et ils survivent tous grâce aux oligo-éléments qu’on laisse dans l’eau de boisson, et aux EM : c’est du renforcement immunitaire.
Ici, la laine vient de la tonte des brebis d’il y’a deux jours. On la garde pour couvrir le compost. On a déjà paillé des arbres avec.
Allons voir le cochon, c’est Dési, Désirée. Elle a 4 ans.Je vais lui remettre de l’eau. Quand elle est arrivée, je la portais dans les bras, là elle a grossit depuis. Ce n’est pas une gasconne, c’est une Noire de Bigorre. C’est à dire qu’elle ne voit que quand elle lève les oreilles. En automne/hiver elle est sur les parcelles qu’elle retourne, et aussi dans les bois. On la laisse sortir la journée et elle rentre le soir, toute seule. Elle adore les caresses. Quand on veut la déplacer, on utilise un seau de nourriture et elle nous suit partout. Les sangliers-cochons ça s’apprivoisent complètement comme beaucoup d’animaux. Là elle s’est dégarnie, elle se frotte pour l’enlever quand il fait chaud, mais en hiver elle a le poil partout uniforme, ça repousse. Le porc est omnivore, beaucoup plus que nous, ça mange absolument tout. Là elle mange la vesce. Le matin on lui donne de la farine, car il y a un boulanger qui fait du pain pas loin, et il me donne les balayages de son atelier tous les 15 jours. Si on n’a pas de farine, on lui donne de l’orge. En ce moment tous les jours elle a une brouette d’orties fauchées ou de l’herbe, et de temps en temps des seaux avec des déchets de cuisine. Après elle mange ce qu’elle trouve, des limaces, des champignons, des glands… Si elle tombe sur un cadavre elle le mange. On la rentre le soir pour éviter qu’elle parte en franchissant une clôture et qu’elle soit prise pour un sanglier par un chasseur.
Voilà, à présent on va faire un petit saut dans le bois. Là-bas on voit les brebis. La clôture électrique c’est à cause du renard qui a déjà mangé des agneaux. Les brebis font des agneaux et puis on propose des colis, par demi-agneau, découpés et emballés par les abattoirs. Ce sont des mélanges de races.
Là on a une excavation, une marre temporaire, quand il y a eu beaucoup d’eau elle se remplit comme dernièrement le gros orage, mais ça va pas durer. Cette excavation c’est parce qu’on a creusé l’argile qui a servi à faire la maison. Il y a d’autres excavations. Là-bas il y a un ruisseau qui délimite la propriété. Je vais lâcher Dési demain pour qu’elle se baigne, avec un seau remplit de farine. Ici c’est bois de chênes et plus loin, bois d’acacias, beaucoup de petits bois.
Le cochon et les brebis mangent les glands.
Les PNPP : préparations naturelles peu préoccupantes :
Belle collection. Prêle, consoude, ortie, macérat huileux d ail (bulbe) : les principales préparations qu on utilise en préventif. Souvent quand on parle de traitement, on parle de lutte contre les parasites, on est sur du curatif, on a un problème on va traiter. Nous, on travaille en amont, sur du soin naturel en préventif pour renforcer le système de défense immunitaire des plantes. Leur système de défense ne sont pas les mêmes que les nôtres bien sûr, mais peuvent être rendus efficaces. Je travaille principalement avec ces quatre et ces micro-organismes efficaces : EM pour du renforcement en préventif. C’est à dire que pour la tomate, dès repiquage en godets, au bout de quinze jours, on va commencer à traiter et on passe une semaine avec un mélange ortie/consoude et EM en pulvérisation, et 3 semaines à 1 mois après on passe à bardane et prêle.
Les EM sont une solution microbienne inventé par le professeur Teruo Higa (ici lien vers son livre à télécharger), docteur en agronomie, qui est parti du principe qu’il y avait un déséquilibre des populations microbiennes à la surface de la terre et dans les sols avec une prédominance des organismes de putréfactions et d oxydation au détriment des anti oxydants. Il a sélectionné 80 souches de micro-organismes différents dans 5 grandes familles qui ont des vertus anti-oxydantes. C’est très utilisé en Asie, en France c’est depuis 2007. Donc on achète une solution mère, 250ml ça coûte environ 8€, et avec ça on peut faire pas loin de 10 litres de solution activée. C’est comme pour la « panchagavya », il faut du sucre (mélasse de canne à sucre), de l’eau, de la température pour faire une fermentation à 35°c et on obtient une solution activée qu’on va utiliser en traitement sur des matières organiques à décomposer, dans les toilettes sèches, et aussi dans les tonnes à eau qui ont tendance à tourner un peu, même les tonnes noires. Je mets 1l pour 1000 litres et ça empêche l’eau de tourner. Même si l’eau a tourné, je mets 1l pour 1000l et au bout de 1 mois 1 mois 1/2 ça ne sent plus. Elle est traitée par l’action des micro organismes. C’est très bien pour les bassins ; il faut trouver le moyen de fixer les micro organismes avec des céramiques. Cela met des micro organismes bénéfiques qui activent la décomposition de la MO. C’est utilisé en Allemagne, en Autriche, en Suisse. Il existe un bouquin écrit par une journaliste allemande qui s’appelle Anne Lorch, et pleins d’essais écrits par des étudiants en universités agricoles, notamment à Vienne en Autriche, vogue universitat bolden culture wien, où j’ai suivi des études et où ils ont testé l’usage des cultures traitées aux EM et d’autres non traitées et il y avait des effets très significatifs en terme de qualité sanitaire, de résistance aux maladies, et de rendement.
Donc dès que je remplis un abreuvoir ou un sot, je mets des EM pour limiter le verdissement et le développement des algues, car l’idée est d’occuper l’espace pour limiter les micro organismes gênants; et ça contribue au renforcement de l’immunité des animaux qui boivent cette eau. Il existe des boissons à base de ça pour les humains aussi.
Après y a des gens qui ont découvert ça, c’est la panacée pour eux… alors que c’est juste un outil parmi d’autres. Si on ne l’utilise pas c’est pas grave, ça peut rendre service, mais on peut s’en passer. Je pense que c’est intéressant pour réensemencer des terres qui sont matraquées, à partir du moment où on remet un peu de matière organique ça permet de rebouster les choses.
Je m en sers dans l’eau, dans les traitements avec l’ortie et la consoude. Dans des essais d’Éric Petiot qu’il a fait avec différents instituts il a démontré que ça augmentait l’effet de l’ortie et de la consoude. Je m’en sers aussi si un arbre est abimé par une tempête, sur une blessure, ou quand je fais un badigeon pour soigner des arbres avec de l’argile, je rajoute des EM dedans. L’idée est que si il y a une plaie, une blessure, on va limiter l’espace laissé libre à des pathogènes et donc je mets des anti-oxydants dessus. Je peux faire pareil avec un purin d’ortie ou de consoude car ils contiennent des micro-organismes, ou avec l’algue.
En facto-fermentation il y a un usage avec les EM, ce qu’on appelle le compost bokashi ou des fourrages bokashis qui se font en Asie, c à d qu on prend de la matière organique, des déchets de cuisine par ex., on les mouille avec une solution avec des EM à 10%, puis on met dans un seau, en chassant l’air, ou dans un sac, comme on ferait un ensilage en lacto-fermentation, comme pour la choucroute, et on laisse lacto-fermenter.
Pour l’eau c’est franchement utile et efficace. Il y a d’autres trucs qui vont avec : les petites rondelles blanches, ce sont des céramiques qui servent à conserver l’eau et les solutions aqueuses car elles sont faites avec des EM qui évidemment ne sont plus vivants car on a cuit la céramique mais ça laisserait des signatures vibratoires que je ne peux expliquer, et ça aurait un effet sur la clustérisation de l’eau. C’est à dire que quand on laisse une solution aqueuse comme ça, les molécules ont tendance à s’agglomérer en amas appelés des clusters plus ou moins denses, caractéristique des eaux croupies, et quand on met ces EM, ça affine les clusters de l’eau, on aurait des trucs plus légers, et une meilleure conservation de l’eau et des produits.
Des EM en bouteille comme ça au bout de 2 mois c’est oxydé, et quand c’est mis avec les rondelles de céramiques, ça se conserve facilement 1 an voir 1 an1/2. Donc j’ai fait pareil pour conserver les extraits fermentés, sinon au bout de 15 jours il sont oxydés. Il existe des gros anneaux pour les cuves.
Ça s’appelle céramiques EM.
J’ai fait des tests de Ph sur des bouteille de purin de 1 an, et c’était autour de 5, donc ça veut dire que ça s’est bien conservé.
Sinon, on peut mettre des huiles essentielles, bloqueur de fermentation c’est romarin 1,8 cinéole : recette d’Eric Petiot qui a testé : 2,5 ml pour 5 litres d’extrait fermenté, ou alors de la sauge officinale et là c’est 2,5 ml pour 5 litres d’extrait fermenté. Ça permet de conserver 3 ans les extraits et jusqu’à 5 ans pour de la bardane. Il faut mettre ces 2,5ml d HE dans 2,5ml d’huile végétale et rajouter 1% d’un mouillant type savon noir pour que ça puisse s’émulsifier.
recette d’extrait fermenté :
1kg de plantes fraiches bien immergées dans 10l d’eau dans un seau en plastique, puis je pose deux bâtons en croix sur le seau et je couvre pour laisser l’air passer et empêcher les bestioles d’y tomber. Je le stocke à l’ombre et j’attends entre 5 et 10 jours selon la chaleur. Quand il ne se dégage plus de bulles c’est prêt. Je filtre bien et je mets en bouteilles de 1l, plus pratique quand je m’en sers car je le dilue dans des arrosoirs de 10l.
L’odeur vient car plus on remue, et plus on a de l’oxygène et plus ça fermente : c’est le travail des bactéries qui a transformé la plante fraiche dans de l’eau. Ce qui est intéressant ce sont les produits issus du travail des bactéries et qui renforcent les plantes.
Le purin qui sent très fort est passé au stade de putréfaction et donc pas de vertus phytostimulantes, mais quand même fertilisantes.
Pour la bardane, c’est la plante entière, tige, feuille, et la racine est plus concentrée en agent actif.
On l utilise aussi en pulvérisation à 2% maxi 5%.
Après en macération, décoction, ou extraits fermentés, on va pas avoir les mêmes vertus car on ne sélectionne pas les mêmes matières actives, les mêmes métaboliques secondaires.
Pour les fermentations, c’est plantes entières en général d’où travail des micro organismes qui vont produire des composés ; sur de la décoction de prêle des champs par ex. donc on fait tremper, on laisse monter en température, on laisse bouillir pendant 20 à 30mn ça dépend des plantes, mais avec la prêle c’est au moins 30mn, donc on va extraire certaines métaboliques qui sont différentes de l’extrait fermenté. Un extrait fermenté de prêle, une décoction de prêle ou une macération n’ont pas les mêmes vertus.
La prêle des marais n’a pas les mêmes vertus, elle est moins riche.
Après il y a les infusions, il faut faire gaffe car sur certaines plantes on extrait certains produits acides comme sur la reine des prés, et il ne faut pas dépasser 80°c de température sinon au-delà on détruit les substances qu’on voulait extraire. Pour d’autes c’est 90°c. Une infusion embouteillée à chaud se conserve 1 an. Par contre la décoction ne se conserve pas.
Après quand on hache l ortie, la consoude et qu’on s’en sert en surfaçage, ce sont des activateurs de compost et il y a un effet sur les micro organismes forcément.
On peut recycler les purins de la saison précédente sur le tas de compost pour en accélérer la fermentation.
Et le macérât huileux d’ail, l avez-vous déjà utilisé ? C’est rapidement préparé. La trousse d’urgence c’est le macérât, l’infusion et la décoction. Le macérât d’ail à 5% + 3% de savon noir, est un très bon fongicide contre la cloque du pêcher , la fonte des semis, et un insecticide efficace surtout sur les pucerons, voir bactéricide.
Recette du macérat d’ail :
Donc on prend 100gr d’ail avec la pelure, et il faut le hâcher, puis on le met en bocal et on rajoute 3 c. à s. d’huile végétale bio et on ferme, on secoue : les métaboliques de l ail sont solubles dans l huile et on laisse macérer à couvert 12H. Puis on filtre avec un chinois et on emporte avec 1l d’eau. S utilise dilué à 5% avec 3% de savon liquide.
La consoude en extrait pulvérisée est un phytostimulant qui renforce l immunité de la plante, renforce la vie du sol, fait un appel de faune quand on la verse sur des sols couvert de MO, ça augmente la population de vers de terre, ça les attire. Elle a plein plein de vertus.
L’extrait de bardane, est un phytostimulant préventif mais aussi curatif contre le mildiou de la tomate et de la pomme de terre. Ça arrête très rapidement les attaques, mais ce n est pas rémanent, il faut repasser si le mildiou revient et c’est aussi efficace que la bouillie bordelaise.
On peut aussi utiliser le bicarbonate de soude contre le mildiou et contre la rouille. Le bicarbonate, la bouillie bordelaise ou nantaise sont des produits basiques, très alcalins, on va trouver des 8 ou 8,5 de Ph et il se trouve d’après les travaux d’Éric Petiot, que l’alcanilité attire les ravageurs. Il faudrait repasser avec un extrait fermenté, acide, pour revenir à des paramètres électro magnétiques plus intéressants qui n’attirent pas les ravageurs.
Par contre, sur le mildiou de la tomate, éviter le purin d ortie car on va le renforcer en lui donnant des acides aminés. Donc si on a traité au bicarbonate, on attend qu il y ait une efficacité, et après on rétablit le Ph avec le purin quelques jours plus tard.
La santé du végétal quand on prend des mesures de Ph c’est acide réduit : c’est la santé du végétal. Des plantes affaiblies attirent les ravageurs qui régulent l’écosystème.
1- agroécosystème : « système » est important : le vivant
2- techniques de travail du sol : respectueuses de la vie du sol
3- fertilité : différent moyen de fertilisation
4- les soins naturels : les plantes au service des plantes
5- les semences : anciennes ; adaptabilité des semences
6- Rotation et association de culture : assolement
7- la gestion de l’eau : ni trop ni pas assez
8- les élevages : essentiels dans un agroécosystème complet
9- Plan de la ferme : observer pour un design intelligent, un agencement géographique judicieux
10- Les équipements économes : recyclage
11- Les savoir-faire paysans : savoirs et transmission
12 – La connaissance scientifique : enseignements, culture
CONCLUSION :
En conclusion, je laisse la parole à Dominique SOLTNER qui s’exprime sur la permaculture, et que je remercie vivement de m’avoir permis d’intégrer son avis que vous pouvez retrouver sur son site.
Il me semblait opportun d’introduire son avis ici, car l’agroécologie est à mon humble avis, une technique en Permaculture :