Sortie à la ferme Naturellement Simples du 9 mai 2021

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Sortie à la ferme Naturellement Simples du 9 mai 2021

Nous l’attendions vivement depuis le 10/05/2020 ! 

Et voilà que la joyeuse bande de Perma’Sol que nous sommes, y sommes, le 9 mai 2021 ! Rien ne nous arrête, ni les 4hr aller/retour, ni même Covid19, … qui nous a juste ralenti dans notre élan avec ses confinements,… Quelle patience bien récompensée 😀 

Nous partons enfin pour cette fabuleuse balade dans cette ambiance joyeuse remplie de causeries, et que je vais à présent vous rapporter.

Sitôt arrivés chez Séverine et Charles PIOFFET à la ferme Naturellement Simples, Charles nous accueille dans son paradis qu’il nous emmène découvrir.

Nous sommes à 800 mètres d’altitude.

Nous constatons immédiatement un sérieux décalage dans les floraisons. Les arbres sortent à peine leurs feuilles d’un vert tendre , alors qu’à TOURNEFEUILLE la floraison de l’acacia est déjà bien avancée.

Charles confirme que la saison est en retard de presque 1 mois suite à un hiver plus rude que les années précédentes. 

 Mais par chance, les fruitiers ne sont pas encore fleuris, et n’ont donc pas subi le gel qui a touché beaucoup de terroirs français cette année, réduisant à néant les récoltes pour certains. 

Nous crapahutons sur les rochers et les chemins tracés par nos hôtes, direction le point de vue sur la ferme et son 1 hectare.

Nous grimpons dans le vent du sud empêchant la pluie de tomber. Ouf quelle chance ! 

Et quel vent…

Ça buffe ! 

Bonnes chaussures de rando conseillées ! 

C’est si agréable de fouler ce sentier sableux, à la fois moelleux de mousse, et aride de roc, du grès. 

À droite, à gauche, nous sommes entourés de bruyères spontanées en toute fin de floraison, de romarin en pleine floraison ( à TOURNEFEUILLE la floraison est terminée), de genêt commençant à peine à fleurir (à TOURNEFEUILLE il est bien fleuri), de cistes que Charles et Séverine ont planté, pas du tout en fleur, et de superbes orchidées orchis purpurea en fleur partout !

Nous arpentons, ça continue de monter… 

Après environ 10 minutes de grimpette, nous arrivons au point culminant, un gros “cailloux” où le lichen et la mousse épaisse entament un début de végétation, puis la colonisation par les fougères et autres rase-mottes, base de toute la strate végétale. J’y vois l’apparition de la vie terrestre.

Puis plongeant les yeux dans l’horizon, toutes les strates de la succession écologique se dévoilent, jusqu’au stade climax.

Nous voilà, dans un vent fou, dominant toute la ferme et son hectare. Charles explique que c’est important d’avoir une vision globale des choses afin de nous replacer, nous, humains, dans ce paysage et cet environnement. Il faut savoir prendre de la hauteur dit-il, afin de mieux nous réinsérer dans la nature. Cela va nous permettre de réfléchir à ce que l’on peut faire, et qui conviendra à l’environnement, il faut faire avec, en harmonie, dans le respect des lieux.

Au départ, c’était il y a 17 ans, tout n’était que friche, ni eau à part un ruisseau et ni électricité. Et c’est là que Séverine et Charles ont choisi de s’installer. 

Ils ont défriché pour planter des fruitiers locaux, ainsi que des espèces issues de la forêt voisine aux pieds desquelles ils ont installé les vignes qui grimpent. Peu leur importe si la vigne, qui est une liane, donne du raisin pour les oiseaux tout là-haut… 

Cela enrichit l’environnement et ne les empêche aucunement de récolter du raisin selon leurs besoins.

La seule vigne taillée, c’est celle qui pousse sur fil et qui sert d’ombrage pour la maison. Tout dépend donc de l’utilité visée, la taille n’est pas systématique.

Ils ont planté des cistes un peu partout. Et tout une ribambelle de belles plantes.

Cette terre sableuse, ils ont su en tirer parti dans le temps, pour planter plus de 500 espèces dont 100 d’aromatiques, de méditerranéennes, dans ce sol très drainant, érable à sucre, hamamélis…

Aujourd’hui Charles et Séverine sont autonomes en eau et en électricité, pourtant loin des réseaux (électricité, téléphonie,…).  Ils se sentent plus responsables de l’eau, de l’électricité, de leurs toilettes sèches…Pour le traitement des eaux, ils ont installé une phyto épuration. Pour l’électricité, ils ont du solaire.

Nous poursuivons la balade derrière le gros caillou où nous nous retrouvons à l’abri du vent.

Ouf, reprenons notre souffle… le souffle du vent est de l’autre côté du caillou, nous ne l’entendons plus.

Ce gros caillou… Quel beau caillou ! On dirait que 2 visages se dessinent dans cette roche, tournés vers le nord, tournés vers le bois. Regardent-ils l’avenir serein de cet environnement richissime ? Écoutent-ils les oiseaux, regardent-ils les serpents et autres animaux qui habitent les lieux avec Charles et Séverine ? 

Charles et Séverine les côtoient tous, tous les jours, se promenant régulièrement sous des conditions climatiques différentes, pour détecter les micro-climats favorables à leurs plantes.

Nous voilà dans ce bois sous le regard protecteur du caillou. 

Charles nous explique que lorsque c’est le vent du nord qui se déchaîne, c’est l’inverse, il vaut mieux grimper sur la tête du caillou pour aller côté sud.

Promenons-nous dans les bois… Que trouvons-nous à manger ?  

Des pulmonaires pour la salade…

La jolie jeune feuille de hêtre d’un vert ultra tendre est excellente 

Vous la voyez cette feuille vert tendre, là sur cette photo, au pied de maman hêtre, dans ce bois richissime ? Son petit goût citronné, acide à âpre, vous surprendra ! 

Nous nous enfonçons dans le bois. 

Ça descend de ce côté du caillou. Nos pieds foulent les feuilles sèches dans cette terre meuble si souple. Les brindilles et branches craquent sous nos pieds.

Attention ! Ça peut glisser ! 

C’est si beau ! Ça sent bon le grand air frais, la liberté. 

Nous sommes des enfants sauvages des bois.

Tout au long du cheminement nous rencontrons des cœurs de Marie, des violettes encore fleuries, des genêts, des bogues de châtaigniers, de hêtres, et puis nous rencontrons ces drôles de petits êtres ?

Des petits bonhommes tout verts qui tendent leurs bras et hissent la tête.

Ils sont tout mignons, tout rigolos. Leurs petits bras sont en fait des petites feuilles et, leur tête, un rikiki qui pousse ! 

C’est quoi ces petits êtres ? 

Ce sont des bébés hêtres ! Ils sont sortis de leur faîne (et non bogue), suite à la faînée de leur maman, dont on aperçoit le pied sur la photo précédente.

La graine qui donne une farine nous servait jadis, aujourd’hui, seuls les oiseaux, les écureuils, les sangliers,… s’en nourrissent avec gourmandise. 

Les 2 premières feuilles telles des bras que nous voyons sur cette photo, sont des cotylédons. Nous en distinguons nettement 2, le hêtre est donc dicotylédon. 

Nous sommes des Perma’Sols heureux, surpris, et éblouis de découvrir ces petits hêtres !

Nous poursuivons notre chemin, et rencontrons beaucoup de châtaigniers sur cette terre acide.

Nos pas foulent les feuilles, crick crack… Attention à la ronce,… crick crack… Les petits frênes frêles poussent de chaque côté du chemin. Nous arrivons en bas du caillou.

Oups, l’une de nous manque de peu de marcher sur une couleuvre vipérine. Calme, dextérité, et la couleuvre passe son chemin, passive…

Adieu belle couleuvre. De quand date votre dernière rencontre avec un serpent ?

Regardez bien où vous mettez les pieds… Observez !

Nous arrivons au ruisseau en contrebas.

Des tapis d’orchidées, de pulmonaires, de ficaires… Nous reviendrons là avec Séverine pour la balade botanique. 

Tailleur de pierre, Charles a construit cette serre enterrée. Elle sert durant l’hiver, elle est alors bâchée, et la température y est supportable pour les plantes frileuses. Les semis ne sont pas stockés là. 

Quelques pommiers étaient déjà là lorsqu’ils sont arrivés. Leurs pommes servaient jadis dans la fabrication de cidre. Pour leur redonner vigueur sans avoir à les arracher, et en même temps changer la variété pour avoir des pommes à croquer, Charles a coupé les charpentières, et a greffé des charpentières de variétés de pommiers qui l’intéressaient. Plusieurs vieux pommiers ont ainsi retrouvé leur jeunesse, et produisent des pommes à chair juteuse. 

À côté de ce vieux pommier, nous entrons dans le laboratoire où trône un alambic à colonne en cuivre. 

C’est ici que les plantes, séchées durant la saison, délivrent leurs huiles essentielles et eaux florales. Le principe est simple, il faut remplir le ballon d’eau, mettre les plantes, allumer le feu sous l’alambic, et attendre. La vapeur d’eau emporte avec elle les principes actifs de la plante. Elle monte dans la colonne puis redescend dans le petit bidon où, en refroidissant, elle forme des gouttelettes. Ces gouttelettes sont recueillies dans l’essencier, ou vase florentin.

Séverine et Charles ne cultivent pas pour faire l’huile essentielle car il faudrait des quantités astronomiques de plantes. Ils produisent des huiles essentielles avec le surplus de plantes aromatiques qu’ils utilisent ainsi pour ne pas les jeter.

L’huile essentielle n’est pas vendue telle quelle, elle entre dans la composition des produits fabriqués à la ferme, cosmétiques, huiles, savons… 

Seules les eaux florales sont vendues. 

Charles nous fait passer des flacons d’huiles essentielles. Nous devons sentir et retrouver la plante qui a donné l’huile. Nous humons sarriette, menthe marocaine, géranium rosat, orange,… Pour extraire l’huile essentielle d’orange, c’est le zest qui est utilisé. 

Charles nous montre l’essencier, un vase florentin en cuivre. 

Voici une vidéo qui montre comment se servir d’un essencier :

Distillation de la lavande à Utelle dans la Vallée de la Vésubie (06)

Lorsque que les gouttelettes coulent du bidon dans l’essencier, l’huile et l’eau florale sont mélangées. L’essencier sépare les deux liquides, d’un côté sort l’hydrolat, de l’autre l’huile essentielle. 

L’une des activités de Séverine et Charles, et non des moindres, consiste à cultiver et perpétuer les plantes aromatiques et médicinales, les PAM, pour les cueillir et les faire ensuite sécher, du début de la saison jusqu’au mois de octobre. Ils récoltent les bouquets d’aubépine, mais aussi de lierre terrestre, de sarriette, de romarin,… et d’autres parmi les 500 espèces présentes sur le site. 

À partir de octobre, et au fur et à mesure que les plantes sont sèches, Sèverine et Charles composent les mélanges qu’ils proposent. dans leur catalogue. Tout est fait à la main, la cueillette, le tri, le séchage. Voici une partie de l’ingénieux séchoir fabriqué par Charles :

Ici l’atelier de transformation : mélange pour les tisanes, huile solarisée, huiles alimentaires, vinaigres, baumes, savons,…

Séverine et Charles ont bien observé la topographie du terrain pour déterminer les emplacements des différents jardins, des parcelles de cultures, avec oignons, rose, thym citron, agastache, monarde, lavande, sureaux…

Sur les endroits proches de la roche mère, les plantes sont cultivées en bac. 

Les murets de pierre dans les pentes et les murs en pierre de la ferme, permettent de créer des microclimats et abritent multitudes de plantes. 

De nombreuses joubarbes poussent entre les pierres.

Nous goûtons une fleur de roquette. Un goût de noisette se ressent agréablement. C’est la fleur de l’apéritif ! 

Une jolie menthe corse dégage un puissant parfum camphré. 

Le géranium, ou plutôt, pelargonium rosat, libère un parfum envoûtant lorsqu’au passage nous l’effleurons.

Charles nous explique comment est produite l’électricité sur la ferme.

Certains outils sont électriques, comme le déshumidificateur par exemple, l’aspirateur, le nettoyeur vapeur… 

L’électricité est produite depuis les panneaux solaires, passe par le régulateur de charge, et arrive jusqu’aux batteries. Le régulateur permet de vérifier le niveau de charge, et le niveau de consommation ou production. Par exemple ici indique 1,3 kwh de production depuis le matin, et 600 watts dans les batteries. Les batteries et les panneaux solaires, bien entretenus, peuvent durer 20 à 30 ans.

Quand les batteries sont pleines, Séverine et Charles s’arrangent pour utiliser tous les outils énergivores, disqueuses, perceuses, aspirateur,… etc. Les outils à résistances, les veilleuses, consomment excessivement durant le temps d’utilisation. Les disqueuses consomment à l’allumage, mais plus après. Il est important d’identifier nos modes et besoins de consommations afin de s’adapter au rayonnement solaire.

Sur cette photo, nous distinguons le fil soutenant la vigne taillée au-dessus des vitres exposées plein sud.

C’est derrière ce vitrage que Séverine nous accueille, autour de sa table paysanne.

Pour l’apéro, elle nous présente ses briochettes apéritives à la feuille de lierre terrestre, accompagnées par les vins aux plantes de Charles, vin rouge à l’arquebuse, et blanc moelleux au chèvrefeuille.

Puis Séverine nous sert sa verrine de recuite (fromage frais traditionnel aveyronnais) à la pimprenelle en entrée.

Une salade sauvage parfumée accompagne la délicieuse quiche aux herbes, aujourd’hui du cresson.

Nous terminons par un dessert en timbale à l’aspérule odorante, une pure merveille à l’amande fraîche craquante. 

Ultime touche apportée à ce repas sauvage, une infusion de thyms & Cie, excellent !

Les saveurs et les  textures ravissent nos papilles, de l’entrée au dessert.

Recette de la quiche aux herbes, à retrouver dans le premier livre écrit et édité par Séverine 

Ma Table Paysanne – Cuisine aux Plantes aromatiques – Tome 1

L’après-midi, nous repartons dans le jardin pour la balade botanique avec Séverine, autour des plantes sauvages comestibles. Nous suivrons le niveau débutant, cependant, Séverine propose des stages d’approfondissement et autres.

Inutile de faire des kilomètres, tout est là sous nos pieds. Inutile, inefficace, énergivore, de se servir des plantes du bout du monde auxquelles nos organismes ne sont pas adaptés. Nous interagissons avec nos plantes locales, auxquelles nous sommes habitués, suite à une longue coévolution. Par exemple, évitons le quinquinna alors que la reine des prés ou le saule blanc sont tout à fait efficace.

Ouvrons l’œil sur ce bord de chemin en lisière de la ferme.

Toutes les odeurs, toutes les textures, toutes les saveurs, sont devant nos yeux. 

Nous croisons le cerfeuil, cependant, il se confond facilement avec la cigüe, évitons-le donc si on débute conseille Séverine. 

Ensuite, une belle monnaie du pape violette apparaît que Séverine nous décrit :

Il en existe des blanches. Ses jeunes graines en écu se mangent, comme des pois. Puis la graine se retrouve dans une enveloppe nacrée, ce qui lui vaut son nom de monnaie du pape. Ses feuilles, jeunes en rosettes, s’intègrent bien dans les salades. Les fleurs égaient les plats.

Suivent les pissenlits : “c’est inimaginable le nombre de recettes que nous puissions réaliser avec les pissenlits, avec ses feuilles, avec ses fleurs, avec ses racines ! Par exemple, les câpres de fleurs de pissenlit en bourgeons : faire macérer les boutons floraux dans du vinaigre ou encore ses racines en poêlée avec des panais, des carottes, salsifis…” énonce Séverine

Vient le tour du plantain, “ici grand plantain, le major. Ses jeunes feuilles ciselées peuvent être mangées en salades, ou si plus âgées, cuites… Le plantain peut entrer dans la recette de tartes sucrées, ou encore avec des feuilles de blettes revenues comme des épinards comme dans la tarte provençale.

Les toutes jeunes fleurs de plantain ont le goût du champignon.”

La mâche est en fleur et se devine à l’œil des avertis. “Elle est excellente en salade, surtout fleurie, dirait Gérard DUCERF”

Idem pour le petit mouron blanc des oiseaux, allez hop, en salade.” poursuit Séverine

Soudain, après un petit pas de plus, un spot se dévoile à nous ! 

Nous voyons, ”l’ortie, la violette, et la lampsane, mais cette dernière commençant à monter à fleur, est déjà bien amère. Les fleurs de violette se mangent en salade. Et on mange aussi les feuilles, par exemple en base de la salade quand elles sont jeunes, ou cuites. Elles contiennent du mucilage et sont douces, à gélatineuses.“ Dit Séverine avant de nous parler d’un croque-monsieur à la violette ! Voici la recette, une exclusivité pour Perma’Sol :

Croque MR à la violette (pour 3) :

1 saladier de feuille de violette… Attention à ne pas récolter toutes les feuilles de violette du jardin si vous voulez en avoir l’an prochain… Ne prenez pas plus de ⅓ de la ressource violette présente si vous voulez la préserver au jardin. Le ⅓ est valable pour n’importe quelle ressource.

Donc, 1 saladier de feuilles de violettes cuites dans un fond d’eau avec de l’ail, cela fait un genre de tartinade mucilagineuse

Tartiner une tranche de pain de mie avec ça, placer des tranches fines de fromage de chèvre, fermer avec une autre tranche de pain de mie, et hop, aller/retour à la poêle.

Et voici le gaillet croisette : 

C’est la même famille que le gaillet gratteron et ils se mangent tous les deux en salade, mais très jeunes. 

Certains les préparent en frittatas au gaillet croisette, sorte d’omelette, ou en tarte si on rajoute une pâte. 

La belle pimprenelle de notre entrée du repas de midi, dans la verrine à la recuite.

Séverine explique que “en botanique tous les sens sont importants, c’est une façon de reconnaître les plantes, et de ne pas les confondre.” Nous expérimentons le sens du toucher avec la feuille de la violette souvent confondue avec celle de la ficaire, le sens du goût avec la fleur à peine sortie du plantain, au goût de champignon.

Nous croisons la benoîte qui est notre clou de girofle, le mélilot qui est notre vanille, la bardane présente à de nombreux endroits de la planète et qui est l’un de nos anciens légumes excellents. Elle est encore de nos jours très couramment utilisée en cuisine au Japon.

Là le lierre terrestre en fleur à clochettes violettes, ici l’armoise, ou encore la stellaire holostée de la même famille que le mouron blanc.

“Certaines plantes ont des stratégies pour ne pas être dévorées par les herbivores.

Par exemple, celles que nous prenons tous pour des orties, sont en fait des épiaires des bois, communément appelées “orties puantes”.

Craignant que nous ne les mangions et nous prenant pour des herbivores, même si certes parfois nous pouvons l’être, elles se mettent à dégager une odeur forte répulsive, lui valant bien son surnom.”  Séverine nous apprend que cette épiaire a bien raison d’avoir peur d’être croquée tellement elle est craquante avec son goût de cèpe qui se dégage une fois cuite. À tester dans la soupe !

“Voici une autre plante au goût subtil, l’alliaire, la seule plante qui ne soit pas une alliacée à sentir l’ail”

Nous rencontrons ensuite une “primevère élevée, à ne pas confondre avec la primevère officinale qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau… Cependant, toutes les primevères se mangent, notamment leurs fleurs, en salade ou en infusion. Beaucoup de plantes se prennent en infusion, comme la benoîte ou la reine des prés”.

photo extraite du site de l’Université de la Sorbonne snv jussieu https://rnbio.sorbonne-universite.fr/ 

car ma photo est ratée. Ce site est un endroit où il fait bon flâner… anciennement http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/ 

Séverine nous présente une plante des plus simples à récolter et cuisiner, la berce spondyle, dans laquelle tout se mange, et rapide à cuisiner. Ses fleurs décorent la salade.

“Il faut être prudent avec les berces car toutes peuvent être photosensibles (suite à exposition au soleil), ce qui dépend des gens et des moments de notre vie (grossesse par exemple). 

La berce du Caucase, qui peut mesurer jusqu’à 4 mètres de haut, est beaucoup plus dangereuse au niveau de la sève.”

“La fougère aigle est toxique, sauf sa toute jeune pousse qui n’a pas encore reçu la photosynthèse, et qui se mange. Attention à son stade de cueillette.”

Un autre gaillet, le gaillet mou, ni collant ni piquant, mais luisant à la feuille vernissé.

“Voici 2 rangées de consoude, la nature ne fait jamais ça en rang. La consoude, c’est extra en beignet. Mais tout comme l’oseille, la bourrache, ou la rhubarbe, elles sont déconseillées pour les foies malades : la consoude et la bourrache contiennent des alcaloïdes toxiques pour le foie; et la rhubarbe et l’oseille contiennent de l’acide oxalique toxique pour les reins. le tout à haute dose bien sûr…

C’est une plante majeure au jardin, en purin par exemple.”

“La renouée bistorte commence à pousser. Super légume cuit comme les épinards, ou jeunes feuilles en salade. Elle ressemble à l’oseille, on la distingue à ses feuilles décussées.”

Nous retrouvons la pulmonaire, qui se mange en légume cuit, ou jeune en salade.

Nous trouvons l’armoise, qui “comme la benoîte ou le lierre terrestre, est plutôt une aromate pour parfumer, à utiliser avec parcimonie, par exemple dans des biscuits apéritifs sablés à l’armoise. C’est une plante médicinale majeure.”

Un salsifi sauvage : 

Un groseiller sauvage :

Enfin, nous passons devant les ruches, à usage strictement personnel.

Le brocoli sauvage, très piquant en fleur !

La cynoglosse officinale, une boraginacée, médicinale mais ne se mange pas :

Nous terminons la visite par un superbe pied de “Julienne des Dames, une comestible crue en salade, surtout ses fleurs. Très riche en vitamine C, elle servait comme anti scorbut pour les marins.”

Ainsi la visite et la journée s’achève, ainsi que mon récit.

Un grand merci à Séverine et Charles pour leur accueil fort sympathique et enrichissant.

https://www.naturellementsimples.com/

Le jardin foret poussé à l’extrême

Le jardin-forêt de 23 ans

Le jardin-forêt en permaculture (ou forêt comestible) des fraternités ouvrières en Belgique.

Vidéo YouTube sur la chaîne de  PermacultureDesign

Le jardin-forêt en permaculture (ou forêt comestible ou nourricière) des fraternités ouvrières à Mouscron en Belgique. Gilbert et Joseline Cardon cette incroyable jardin en permaculture seulement sur 1800m2.
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Si l’abeille disparaissait de la surface du globe…

Nature ordinaire, nature extraordinaire !

…l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre. Cette phrase attribuée à Albert Einstein est largement reprise sous diverses variantes par les défenseurs des abeilles et de la nature dans des communiqués de presse, brochures, dépliants et autres documents de communication. Elle apparaît jusqu’au générique de fin de Nos enfants nous accuseront, un film documentaire consacré aux problèmes posés par l’agriculture conventionnelle sorti en 2008,

Une citation doublement fausse…

La prédiction est angoissante et son auteur présumé un solide garant de sa véracité puisque ce fut l’un des plus grands scientifiques du XXe siècle. D’où son efficacité apparente pour soutenir le message de ceux qui se battent pour faire prendre conscience au grand public et aux autorités du drame que représente la disparition des abeilles. Efficacité apparente seulement, car cette citation est doublement fausse.

D’abord parce que les deux tiers de la production agricole mondiale ne dépendent pas de…

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